mercredi 4 avril 2012

Le voyage d'Anna Blume - Paul Auster

Me revoilà après un mois d'absence et plein de chroniques en retard. Je vais essayer de les poster au fur et à mesure sachant qu'en ce moment je n'ai pas trop la tête à la lecture ni à l'écriture de chroniques mais je vais tacher de faire de mon mieux.
Je commence par ce roman de Paul Auster, assez court et rapide à lire : Le voyage d'Anna Blume. Ma chronique n'est pas très développée, je ne l'avais écrite qu'en partie et à présent mes souvenirs sont trop flous pour la détailler davantage. Mille excuses à mes lecteurs. J'espère que ce passage à vide ne durera pas trop longtemps.
En tout cas, c'est bon de vous retrouver !



4ème de couverture :

Une ville au bout du monde, cernée de murs, livrée à la désagrégation, dont les habitants tâchent de subsister en fouillant dans les détritus. De ce « pays des choses dernières », comme l’appelle le titre original du roman, la jeune Anna Blume écrit à un ami d’enfance. Venue à la recherche de son frère disparu, elle raconte ses errances dans les rues éventrées, sa lutte contre le froid, les prédations, le désespoir.
Le romancier de L’invention de la solitude et de la Trilogie new-yorkaise nous entraîne ici dans un de ces univers, à mi-chemin du réel et du symbolique, dont il a le secret. Sur les pas d’Anna Blume et de quelques autres, résolus comme elle à ne pas s’anéantir dans l’abjection et la violence, nous traversons une fin du monde qui ressemble par bien des traits à notre monde. Avec eux, aux dernières pages du livre, nous serons conviés à rêver d’un autre départ, vers d’autres contrées …

Mon avis :

Une 4ème de couverture alléchante, des critiques élogieuses, je m’attendais donc à passer un très bon moment comme j’en avais déjà eu l’occasion à chacune de mes lectures de Paul Auster. Mais malheureusement, cette fois-ci j’ai été un peu déçue.
Je ne critique pas du tout la qualité du récit. Comme toujours, c’est remarquablement bien écrit. La narration sous forme de lettre donne l’impression qu’Anna s’adresse directement au lecteur, bien que cette lettre soit destinée à son ami d’enfance. On se sent donc vite happé par l’univers d’Anna, un univers froid, violent, une plongée en plein cauchemar dont on attend désespérément la fin. Mais de cette fin, on ne saura rien.
Tout ce qui nous est donné de savoir est qu’Anna est issue d’un milieu assez aisé et qu’elle part à bord d’un navire à destination de la ville à la recherche de son frère qui y a été envoyé en tant que reporter et dont sa famille est sans nouvelles. La ville en question est plongée dans le chaos le plus total. Toutes les communications avec l’extérieur sont coupées, les bâtiments et les rues sont détruits, la misère règne partout, le froid, la faim et le désespoir poussent de nombreuses personnes à rechercher le salut dans la mort. La mort devient même un commerce. Paul Auster nous fait une incroyable description d’un monde dystopique, incroyable notamment par son réalisme et sa proximité d’avec le monde que nous connaissons, ce qui rend le récit encore plus plausible.  Le décor est construit de façon très précise. En revanche, on ne sait absolument pas comment ni pourquoi la situation en est arrivée là. Aucun nom de lieu n’est cité. Le lecteur a vraiment l’impression d’être dans une autre dimension, une sorte de monde parallèle.
Le thème dominant de ce récit reste un thème cher à Auster puisqu’il s’agit à nouveau du thème de la disparition et de l’oubli. Le monde tel qu’il était avant s’efface peu à peu tant matériellement que dans les mémoires.
Un récit qui régalera les fans de dystopie et de mondes apocalyptiques ; moi, je n’y ai pas retrouvé ce que j’aime chez Auster bien que je reconnaisse que ce roman soit vraiment bon. J’aurais souhaité plus de surprise. En tout cas, le voyage vaut tout de même la peine.




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