vendredi 30 septembre 2011

Le Déchronologue - Stéphane Beauverger



Quatrième de couverture :

«  Je suis le capitaine Henri Villon, et je mourrai bientôt.
Non, ne ricanez pas en lisant cette sentencieuse présentation. N’est-ce pas l’ultime privilège d’un condamné d’annoncer son trépas comme il l’entend ? C’est mon droit. Et si vous ne me l’accordez pas, alors disons que je le prends. »
Ainsi débute le récit du capitaine Villon. Il lutte avec son équipage de pirates pour préserver sa liberté dans un monde déchiré par d’impitoyables perturbations temporelles. Son arme : le Déchronologue, un navire dont les canons tirent du temps.


Mon avis :

Mort de moi ! Que cette lecture fut longue et fastidieuse !
Je ressors de cette lecture éprouvante fatiguée et j’avais vraiment hâte d’en finir.
Première chose qui m’a fortement gênée : le chapitrage dans le désordre. Je n’en ai pas vu l’intérêt, je pense que c’était une fantaisie superflue. Dès le début j’étais perdue à ne plus m’y retrouver entre les différents boscos, les noms du navire, les personnages morts et qu’on retrouve vivants au chapitre suivant… Non vraiment, même si on parvient tout de même à suivre ( surtout vers la fin quand tout finit par se mettre en place ), c’est trop pénible. Pourtant j’aime les puzzles mais là, j’en ai eu des migraines.
Deuxième chose : que de longueurs et de passages inutiles où on apprend rien et où je me suis ennuyée ferme. Seuls les tout derniers chapitres sont haletants et m’ont donné l’envie nécessaire pour terminer ce livre.
L’histoire en elle-même m’a déçue, je m’attendais à beaucoup plus sensationnel. Des objets du futur qui se retrouvent au XVIIe siècle et deviennent ainsi la marchandise que tous convoitent, oui d’accord c’est original mais à part ça ? J’attends d’un roman de science-fiction qu’il me fasse entrer dans un tout autre monde, qu’il m’étonne, me bluffe et excite mon imagination. Rien de tout cela ici.
Beaucoup trop de questions restent sans réponses : qui sont les Targui, de quel futur viennent-ils, qui sont ces « gens qui sont nés du feu », comment parviennent-ils à voyager dans le temps et dans quel but etc … Dès que Villon pose une de ces questions et qu’on pense enfin avoir quelque chose de croustillant à se mettre sous la dent, l’auteur botte en touche en prétextant que cela n’a pas d’importance. Pour moi, ça en a !
En revanche, j’ai adoré le style, je dois reconnaître que c’est formidablement bien écrit, on s’y croirait vraiment. Le navire fantôme, en fait, imposant bâtiment militaire américain, et l’idée qu’il sous-tend d’une volonté d’extension impérialiste des américains jusque dans les méandres du temps m’a intéressée, j’aurais aimé que le roman creuse plus dans cette direction-là. J’ai cru aussi déceler un message contre les dangers de la modernité et des soifs de pouvoir de certaines nations « conquérantes » , une critique du colonialisme espagnol et de l’extermination des civilisations amérindiennes qu’il a occasionné, une intrigue surfant sur la volonté de revanche d’un peuple victime des atrocités commises au nom de la religion et de la prétendue diffusion de la civilisation … tout ça n’était pas pour me déplaire non plus.
Mais bon voilà , malgré un message qui m’interpelle, des personnages hauts en couleur et un style soigné et séduisant, je n’ai pas accroché. Déception donc.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire