Écrivain New-yorkais, la cinquantaine, Thomas Nesbitt reçoit à quelques jours d'intervalle deux missives qui vont ébranler sa vie : les papiers de son divorce et un paquet posté d'Allemagne par un certain Johannes Dussmann. Les souvenirs remontent...
Parti à Berlin en pleine guerre froide afin d'écrire un récit de voyage, Thomas arrondit ses fins de mois en travaillant pour une radio de propagande américaine. C'est là qu'il rencontre Petra. Entre l'Américain sans attaches et l'Allemande réfugiée à l'Ouest, c'est le coup de foudre.
Et Petra raconte son histoire, une histoire douloureuse et ordinaire dans une ville soumise à l'horreur totalitaire. Thomas est bouleversé. Pour la première fois, il envisage la possibilité d'un amour vrai, absolu.
Mais bientôt se produit l'impensable et Thomas va devoir choisir. Un choix impossible qui fera basculer à jamais le destin des amants.
Aujourd'hui, vingt-cinq ans plus tard, Thomas est-il prêt à affronter toute la vérité ?
Mon avis :
C’était ma toute première rencontre avec Douglas Kennedy et j’en ressors mitigée.
C’était certes une lecture très agréable, divertissante et émouvante mais je reste sur ma faim.
Le cadre géographico-historique m’intéressait particulièrement, et bien que j’ai apprécié cette immersion dans le Berlin des années 80 en pleine guerre froide, j’ai trouvé que l’auteur tombait justement dans les travers qu’on reproche à son personnage : il nous sert des clichés que l’on connaît déjà par cœur. Je pensais donc en apprendre plus sur la vie dans le Berlin-Est mais mes attentes ont été déçues.
Sur l’histoire en général, j’ai été emballée au début puis ça traîne en longueur et ça vire au roman à l’eau de rose . J’ai quand même poursuivi ma lecture. Je pensais avoir bien fait lorsqu’au détour d’une page, on apprend un élément important. Mais finalement, tout l’effet tombe à l’eau tant l’issue est attendue et sans surprise.
Les personnages principaux sont également assez « plats », beaux, intelligents et cultivés tous les deux, il ne manque plus que la richesse et on a les caricatures des séries B américaines. On a donc Thomas Nesbitt, le narrateur, écrivain-voyageur traumatisé par le modèle du couple parental et qui fuit donc toute forme d’engagement jusqu’à ce qu’il rencontre la belle Petra allemande de l’Est persécutée injustement par la Stasi et exilée à l’Ouest.
Parmi les personnages secondaires, seul le personnage d’Alastair est attachant et bien campé même s’il tombe aussi dans le caricatural : l’artiste écorché vif, drogué et homosexuel … quelle originalité …
J’ai relevé aussi quelques incohérences (et ça je ne supporte pas …) et je n’ai pas aimé les répétitions, certes obligatoires puisque l’auteur veut nous présenter les deux points de vue séparés des personnages. Ce procédé pour un film peut donner un très bon résultat mais pour un roman je trouve ça pesant et pénible.
Pour ce qui est de la « morale » de l’histoire qui, si j’ai bien compris, est de savoir saisir l’instant lorsqu’il se présente, je dirais qu’on est tous confrontés à des choix dans notre vie et qu’on ne fait pas toujours les bons. La vie est ainsi faite. Il faut savoir poursuivre sa route et laisser son passé derrière.
Donc voilà, j’ai un sentiment de « recette toute faite » sans aucune touche d’originalité. Je reconnais tout de même que c’est bien écrit et que j’ai passé un bon moment malgré tout. Mais ce roman ne restera pas dans ma mémoire et je ne pense pas que je renouvellerai l’expérience Douglas Kennedy.
Je remercie le site Babelio et les Editions Belfond qui m’ont offert ce partenariat.
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