La vie finit par les séparer. Chacun grandit de son côté. Hajime poursuit ses études mais, malgré quelques amours, se complet dans sa solitude jusqu’à sa rencontre avec Yukiko qu’il épouse. Hajime mène alors une vie agréable, il a deux petites filles, a fondé deux clubs de jazz qui lui permettent de vivre très confortablement.
Son existence est des plus paisibles et heureuses. Mais un jour, Shimamoto-San réapparaît.
Hajime ne l’a jamais oubliée. Son amour pour elle est fort et vif, il en devient presque obsessionnel. Il remet sa vie en question. Shimamoto-San reste une énigme, on ne sait pas ce qu’elle fait, on sait qu’elle est riche mais on ne sait pas pourquoi ni comment, l’auteur ne nous dévoile presque rien de sa vie, ses disparitions intempestives demeurent mystérieuses, on se demande toujours si elle reviendra. Et j’ai même fini par me demander ( et Hajime aussi) s’il ne l’avait pas tout simplement rêvée, ou, dans le genre plus fantastique, si elle n’est pas un fantôme. N’espérez pas avoir la réponse. L’auteur n’en donne pas. (ô frustration délicieuse !)
L’écriture est belle, claire, agréable, ni trop légère, ni trop lourde ( on félicite le travail de la traductrice).
En revanche, je m’attendais à une atmosphère beaucoup plus japonaise. L’histoire pourrait tout aussi bien se dérouler à Paris ou à New-York. Donc un peu déçue de ce côté-là, j’aurais souhaité un peu plus d’« exotisme ».
Je n’irais donc pas jusqu’à dire que « Au sud de la frontière, à l’ouest du soleil » est un chef-d’œuvre ni qu’il m’a extasiée. Néanmoins, je n’en regrette absolument pas la lecture, c’est un très joli roman, très touchant, il m’a donné envie de partir à la découverte des autres oeuvres de Murakami.
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