Universitaire à la vie bien tranquille, Nid Immarskjöld Dugay dissimule en réalité un esprit tourmenté. L’univers entier l’inquiète, ses semblables le terrifient. Tous les soirs, parce qu’elles le lui demandent, il raconte à ses filles une aventure à épisodes, un récit sombre et cruel dans lequel il traduit ses angoisses secrètes : Yagudin, un criminel maléfique, y épouvante les foules en ravissant les épouses et en éliminant les enfants.
Un jour, pourtant, Nid va être débordé par le produit de son imagination : Yagudin, l’homme aux mains percées, apparaît dans sa vie et entreprend de la saborder. Condamné à découvrir qui se cache derrière la figure flamboyante et énigmatique de l’homme qui a détruit sa famille, Nid se lance à sa poursuite. Menée tambour battant, sa course éperdue devient l’épopée d’un homme confronté à ses peurs dans un univers menaçant et hostile.
Suspense, humour, beauté du style et puissance de l’imaginaire…, le lecteur impatient dévorera ces pages et découvrira qui se dissimule derrière l’horrible Yagudin.
Mon avis :
J’avais été totalement conquise par Le rêve de l’homme lucide et j’avais décidé de découvrir les précédents romans de Philippe Ségur. Et c’est avec curiosité que j’ai lu Poétique de l’égorgeur 3ème roman de l’auteur.
Mon avis est mitigé. Mitigé car d’un côté j’ai apprécié ma lecture mais d’un autre côté j’ai vraiment eu l’impression d’avoir lu deux fois le même bouquin. Pas de chance ! La recette est strictement la même que dans Le rêve de l’homme lucide, il y a même beaucoup trop de similitudes entre les deux récits. Les personnages sont identiques, seul leur nom change mais leur portrait reste le même. On retrouve également le procédé de l’histoire dans l’histoire, on retrouve aussi cette perte d’identité du personnage principal.
En clair, c’est comme si on avait deux chansons avec la même musique mais avec des paroles différentes. Oui parce que, quand même, l’issue de l’histoire n’est pas la même dans les deux cas . Ouf !
Donc voilà, je suis déçue par ce roman mais je n’oublie pas qu’il a été écrit avant Le rêve de l’homme lucide. Ce serait donc plutôt ce dernier qui manque d’originalité et qui ne serait qu’une « reprise » de Poétique de l’égorgeur. Mais une reprise plus aboutie je dirais. Avec un humour mieux dosé, une issue plus surprenante et originale. Même si je crois fortement que les personnes ayant déjà lu Poétique de l’égorgeur seront déçus par le petit dernier.
En revanche, si vous n’avez jamais lu Philippe Ségur, vous serez probablement conquis par ce récit. Mais si je peux me permettre ce conseil, à choisir entre les deux, choisissez plutôt le petit dernier.
Alors je ne sais pas ce que donnent les autres romans de Philippe Ségur. J’essaierai pour voir s’ils sont différents mais ce ne sera probablement pas pour tout de suite.
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