Un certain 21 juin eut lieu en Angleterre la révolte des animaux. Les cochons dirigent le nouveau régime. Boule de Neige et Napoléon, cochons en chef, affichent un règlement :
" Tout ce qui est sur deux jambes est un ennemi. Tout ce qui est sur quatre jambes ou possède des ailes est un ami. Aucun animal ne portera de vêtements. Aucun animal ne dormira dans un lit. Aucun animal ne boira d'alcool. Aucun animal ne tuera un autre animal. Tous les animaux sont égaux. "
Le temps passe. La pluie efface les commandements. L'âne, un cynique, arrive encore à déchiffrer : " Tous les animaux sont égaux, mais (il semble que cela ait été rajouté) il y en a qui le sont plus que d'autres. "
Mon avis :
George Orwell m’a bluffée encore une fois. Réussir à raconter une partie de l’histoire de la Russie soviétique de façon aussi ludique est une magnifique prouesse et je ne peux être qu’admirative.
La ferme des animaux est en effet une satire et une critique du stalinisme. On y retrouve les principaux événements et les principaux protagonistes de cette sombre période de l’Histoire russe. Il s’agit en fait d’un apologue à l’image des fables de La Fontaine. Le texte est à vocation éducative et utilise des images simples (ici une ferme avec des animaux) pour véhiculer un message ou une morale.
Je ne vais pas m’attarder à en faire l’étude détaillée, l’article Wikipédia l’a déjà très bien fait et je ne trouve pas utile de répéter le tout ici.
En tout cas, je pense sérieusement à encourager mes élèves de 3ème à lire ce roman qui est très court et qui leur permettra certainement de mieux comprendre ce chapitre de leur programme.
J’aurais aimé qu’on me fasse découvrir ce livre plus tôt moi aussi.
J’ai cru comprendre, grâce à l’article Wikipédia , que La ferme des animaux avait été censurée en Angleterre.
Orwell a justement dénoncé cette censure dans une préface qui a été … censurée elle aussi et qu’on ne trouve pas dans toutes les éditions. (elle était absente de la mienne d’ailleurs …)
Toutefois, je vous mets le lien de cette préface ici car elle se révèle fort instructive.
En effet, lorsqu’Orwell eut terminé d’écrire La ferme des animaux, la seconde guerre mondiale n’était pas encore finie. Les Alliés tenaient à rester en bons termes avec la Russie pour faire front commun face aux allemands. Tout écrit jugé « offensant » à l’encontre du régime stalinien était évidemment considéré comme mal venu.
J’invite fortement à la lecture de ce roman et de la préface qui devrait l’accompagner.
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